LAOWA 25 f2.8 2.5-5X Ultra macro

La première impression avant de prendre l’objectif en main est excellente, on n'est pas loin d’un emballage type Zeiss dans les gammes Otus : une mousse un peu moins dense, mais assez pour savoir que l’objectif n’a que peu de chances de subir un décalage de lentilles, même après avoir traversé la moitié du globe !

Ouverture de la boîte:
 

Quelle forme étrange ! Etant habitué aux 105, 180 macro 1:1 de chez Sigma ou Tamron et une prise en main rapide du fameux Canon 65 MP-E, on est dans quelque chose de tout à fait différent, on pourrait croire à une lentille de microscope sortie de son pied.

Avant d'entrer dans le test de l'optique et du résultat en image, voici quelques notes sur les choses à savoir avant son utilisation.

Points positifs:

• Construction entièrement métallique, y compris les pignons
• sérigraphie de qualité
• 25 mm de longueur focale, inédit dans le monde de la macro et de l'hypermacro, et un grand avantage pour la profondeur de champ élevée et l'angle de vue permettant de retrouver facilement son sujet
• taille contenue même s'il est étonnamment lourd pour sa taille et son diamètre
• lentille frontale de 4 cm de diamètre, très facile donc pour gérer les sources de lumière
• bague de mise au point ( qui n'en est pas réellement une car c'est une bague de changement de rapport de reproduction ) extrêmement dure mais fluide
• aucun jeu lors du "vissage" sur la monture ( du moins sur du sony FE)
• diaphragme à 8 lamelles

Matériels

• Boîtier 24x36 Sony ILCE-A7 Mark II
• Grip ( commandes dédoublées ainsi que les accus )
• Flash Laowa Macro Twin Flash KX-800
• Trépied Cullman mundo 525M + Rotule
• Cartes SD 32 et 64 rapides ( min 90mb/s écriture )

Logiciels

• Capture One PRO 11
• Helicon Focus 6 ( pour le stacking )
• Windows 10 - 64 bits

Lorsque l'on sort ce genre d'objectif, il faut avoir l'habitude de se retrouver à ras du sol et attendre que notre vision s'habitue au tout petit!

Ce n'est pas comme pour de l'odonate ( libellules et demoiselles ), lépidoptères, etc... où l'on se balade et que l'on attend de voir quelque chose de photogénique.

Pour le collembole par exemple, le jaune (sminturus viridis), qui mesure dans les  1 à 2mm, je le trouve généralement dans ma pelouse riche en plantain et trèfles.

Pour l'approche: ne pas bouger,se mettre à plat ventre, vérifier que l'herbe n'est pas écrasée aux endroits où on compte l'observer, penser à une température comprise entre 12°et 22° : au-delà il se cache dans l'humus, en-deçà il se cache dans l'humus aussi.

En attendant le messie doré, il m'arrive de prendre cercopes et cicadelles juvéniles de préférence. Pourquoi toujours si petit? Car cela m'évite de stacker les images.

Dans le domaine de l'hypermacro, la profondeur de champ devient très critique, c'est une loi optique fondamentale : plus le rapport de grossissement est élevé, plus la profondeur de champ est faible.

En prenant collemboles, cicadelles, trombidions, j'ai la possibilité malgré le grossissement minimum de 2.5X de replacer l'animal dans son biotope et d'avoir une profondeur de champ convenable sur les yeux en une image - parfois jusque trois images pour un petit stacking rapide à main levée, réalisable uniquement en position couchée et très peu de café le matin.